Toutes et tous le 2 juillet 2019 à Strasbourg à l’ouverture du Parlement Européen, en soutien au peuple catalan et à ses élus! Un appel aux démocrates d’Europe du CDR Paris.
Au nom du CDR Paris, Xisco Riera, lors du Rassemblement du 21 juin à Paris, après avoir exigé comme tous les participants la libération des prisonniers politiques catalans, a conclu ainsi son intervention : « (…) pour ceux qui ont été démocratiquement élus lors des élections générales d’avril, des élections municipales et européennes de mai, nous exigeons le respect du choix de leurs électeurs en permettant pleinement leur investiture. En ce sens, le CDR Paris, nous appelons les militantes et les militants de tous les pays européens au grand rassemblement qui aura lieu le 2 Juillet à Strasbourg en soutien au Peuple Catalan et à ses représentants.»
Voici l’intégralité du discours:
« Voilà bientôt deux ans que les événements qui secouèrent la Catalogne, l’Espagne, l’Europe, ont conduit des femmes et des hommes en prison ou à l’exil. À cette volonté farouche d’expression démocratique des Catalanes et des Catalans, l’État espagnol a répondu par la répression. Au dialogue politique, il a préféré le monologue juridique.
Depuis plus d’un an maintenant – vingt mois, rappelons-le, pour Jordi Cuixart et Jordi Sánchez – des élus, des citoyens, des responsables d’associations et des artistes sont inquiétés par la justice espagnole, emprisonnés, ou contraint à l’exil. Leur tort ? Avoir présenté à l’Espagne et au Monde leur désir de liberté ; liberté de choisir un nouveau contrat social qui leur soit propre, l’actuel en vigueur outre-Pyrénées arrivant à ses limites.
Le pouvoir espagnol va jusqu’à refuser le résultat de ses propres actions au travers de son système judiciaire, à savoir, il rejette la qualité de prisonniers politiques ; pourtant, qu’est-ce qu’être sur le banc des accusés pour avoir exécuter un mandat pour lequel on a été démocratiquement élu, avec en face, comme accusation populaire, un parti d’extrême droite au relents fascistes, et, comme juges, de hauts fonctionnaires au plus près du pouvoir constitutionnel dont le garant ne sera, lui, jamais élu ? L’Espagne a beau nier, l’Europe a beau se taire, il y a bien des prisonniers politiques chez nous.
Un an et demi et trois élections plus tard, le sort des quelques deux millions de voix de citoyennes et de citoyens Européens se retrouve une fois de plus entre les mains du pouvoir judiciaire espagnol. Au gré de ses différents tribunaux, tantôt il autorise la constitution d’une liste électorale, tantôt, les résultats proclamés, il en condamne l’expression par le blocage systématique de la prise de fonction des élus concernés.
C’est pourquoi, nous condamnons ici l’entêtement de l’Espagne à maintenir en détention préventive Dolors Bassa, Jordi Cuixart, Carme Forcadell, Joaquim Forn, Oriol Junqueras, Raul Romeva, Josep Rull, Jordi Sánchez, et Jordi Turull.
Nous exigeons leur libération immédiate, et, pour ceux qui ont été démocratiquement élus lors des élections générales d’avril, des élections municipales et européennes de mai, nous exigeons le respect du choix de leurs électeurs en permettant pleinement leur investiture. En ce sens, nous appelons les militantes et les militants de tous les pays européens au grand rassemblement qui aura lieu ce 2 juillet à Strasbourg, en soutien au Peuple Catalan et à ses représentants élus. »