L’eurodéputée catalane Clara Ponsatí se rendra à Paris ce jeudi 10 (réunion à 11h à l’Assemblée Nationale) et vendredi 11 septembre dans le cadre des activités que chaque année se déroulent autour de la Journée nationale de la Catalogne (la Diada) le 11 septembre. Des citoyens catalans et français se retrouvent chaque année pour commémorer ensemble cette journée. Cette année, dans le contexte de la crise sanitaire, la rencontre se tiendra à Paris Place de la République vendredi 11 septembre à 18h30, et une réunion d’échange aura lieu à partir de 19h30 au Maltais Rouge, 40 Rue de Malte.
Clara Ponsatí, eurodéputée depuis le 1er février 2020, s’exila en Ecosse fin 2017. Elle faisait partie du gouvernement catalan qui a mis en œuvre le référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 lequel, malgré la violence exercée par la police espagnole, obtint une participation de plus de 2 millions de catalans.
Mme Ponsatí a été professeur d’Économie dans plusieurs pays, notamment à l’Université de St Andrews, Écosse, avant d’être députée européenne. C’est le recteur de l’Université de Glasgow, M. Aamer Anwar, qui a été son avocat lorsque la justice espagnole a tenté de l’extrader, sans succès.
La Justice espagnole a également essayé de l’empêcher de rejoindre le Parlement européen en tant qu’élue pour la Catalogne. Aussi bien Mme Ponsatí que M.M. Carles Puigdemont et Toni Comín ont cependant pu recevoir finalement leurs accréditations européennes, grâce à l’intervention de la Justice européenne. Carles Puigdemont était président de la Généralité de Catalogne et Toni Comín était aussi ministre du gouvernement qui organisa le référendum du 1er octobre.
Le séjour de Mme Clara Ponsatí en France sera marqué par l’actualité en Catalogne et dans l’État espagnol. Les militants de la société civile et les membres du gouvernement catalan qui n’étaient pas partis en exil ont été jugés et condamnés à de lourdes peines de prison. Ils se voient actuellement refuser leur droit à des peines aménagées. Mme Ponsatí, malgré son immunité parlementaire, n’est toujours pas protégé au sein de l’État espagnol, les décisions de la justice de ce pays bafouant les décisions-mêmes de la Justice Européenne.
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